Tribune Libre de décembre 2014

Nous sommes inquiets pour notre environnement et pour notre cadre de vie. Alors que plus de 1 000 logements nouveaux sont en construction ou en passe de l'être dans notre ville, il n'y a pas aujourd'hui de réflexion partagée pour répondre aux grands enjeux paysagers, alimentaires, de circulation, énergétiques et économiques que cela soulève.

La communauté d'agglomération, dont Rambouillet est la ville centre, a pourtant engagé un programme pour que ce développement soit "durable" : agenda 21 et plan climat. Nous craignons que ces initiatives ne restent que du saupoudrage. En matière de développement durable, seuls les actes comptent, et ce que nous observons est alarmant. Des dizaines d’hectares de terres fertiles ont en effet déjà été perdues autour de notre ville. Jusqu’où les zones commerciales vont-elle s’étendre ? Quel avenir pour les champs entre la Clairière et la Louvière ? La disparition, dans la plus grande indifférence, des poulaillers de la Bergerie Nationale, qui produisaient la moitié des œufs BIO d'Île de France, est également révélatrice de la volonté réelle de la mairie et de l'agglomération de soutenir les filières locales et les circuits courts.

Des solutions concrètes sont à notre portée pour nous développer sans dégrader notre environnement, mais au contraire en le valorisant, en structurant des filières économiques, agricoles et forestières locales, et en leur offrant des débouchés : chauffer nos équipements avec de la biomasse de la forêt de Rambouillet, approvisionner notre restauration collective avec des produits de l’agriculture locale, installer les entreprises et les commerces sur des sites déjà urbanisés.

Si la majorité municipale a choisi d'augmenter la population de Rambouillet et d'implanter de nouvelles zones d’activités, nous ne voulons pas que cela se fasse au détriment de notre cadre de vie, mais au contraire en valorisant ses richesses naturelles.

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