Hôpital : l'opération rideau de fumée est lancée !

Après des mois de mutisme, la direction de l'hôpital, le maire et le président du conseil de surveillance se sont lancés dans une vaste opération de communication : conférence de presse, pleine page dans le bulletin municipal, communication en séance des conseils municipaux et communautaires, lettre aux maires du territoire. Ils y manient langue de bois et information sélective.
Malgré les efforts cosmétiques pour rendre leur action présentable, le projet de groupement avec le Chesnay et Trappes apparaît toujours aussi inquiétant : il s'agit d'économiser au maximum sur le fonctionnement et sur le personnel, et de poursuivre les transferts. Nos préoccupations restent donc vives, les questions des usagers et de la population sont toujours sans réponses, et le dialogue social avec le personnel de l'hôpital est au point mort. Quant au budget de l'hôpital, un document public qui permettrait d'y voir clair, il est toujours curieusement inaccessible.

Comment oser parler de développement de notre hôpital après avoir fait disparaître de Rambouillet un tiers des lits de chirurgie, et avoir organisé le transfert de la chirurgie ophtalmologique et la chirurgie urologique ? Comment parler de proximité alors que d'autres transferts sont d'ores et déjà programmés, comme le laboratoire d'analyses ? Comment oser dire qu'on se préoccupe de qualité de la prise en charge en ayant comme seule cap l'équilibre comptable, et comme outil la diminution des moyens de fonctionnement et de la masse salariale ?

En clair, pour à satisfaire à la logique financière qui prévaut désormais en matière de santé, l'hôpital de Rambouillet est frappé d'austérité sévère. Ce sont au final les patients et le personnel, qui ne sont pourtant en rien responsables, qui en font les frais. Ce n'est pas acceptable.

Nous dénonçons ce détournement de la mission de service de l'hôpital public impulsé depuis maintenant dix ans par l'état, et par nos autorités locales. L'hôpital devient une entreprise, et le patient son client : c'est affiché dans le hall de l'hôpital. Un patient consommateur, qui en fonction de ses ressources pourra s'offrir ou non la qualité des soins dont il a besoin ? Un hôpital-entreprise dans lequel le pouvoir de décision et de projet est exercé par des gestionnaires et non plus par les médecins et les soignants. Ce n'est pas notre vision du service de santé universel à la française, celui qui garantie la qualité et la proximité des soins à toutes et tous, quel que soit le lieu de résidence et les ressources des personnes. Cette politique de santé est particulièrement ravageuse en zone périurbaine et rurale, comme à Rambouillet.

Pour le groupe écologiste et citoyen de Rambouillet
David JUTIER
Conseiller municipal de Rambouillet
Conseiller communautaire
06 13 27 16 92
david.jutier@laposte.net